Salaires impayés. Des hôpitaux pourraient cesser leurs activités
Le Mémorandum nuit gravement à la santé.
Risque d’arrêt des hôpitaux publics grecs, faute de personnel.
6 juillet 2018
Union des medecins hospitaliers de Grèce et association des travailleurs de l'hôpital d'Arta.
La présidente de « l’Union des Médecins Hospitaliers de Grèce » (EINAP), Matina Pagoni, prévient qu’il est prévisible que les hôpitaux du pays ne puissent pas fonctionner cet été, car le renouvellement des contrats de 3000 médecins et infirmières se trouve en suspens.
S’exprimant sur la station de radio « 24/7 » , Matina Pagoni a souligné que même si le ministre de la santé s’était engagé à déposer l’amendement nécessaire à leur renouvellement, 3000 médecins et infirmières contractuels sont en attente du renouvellement de leurs contrats. Les premiers contrats ont déjà expiré et les derniers vont expirer pour la fin de l’année.
La présidente souligne que dans le cas où les contrats des médecins et infirmières n’étaient pas renouvelés, les hôpitaux ne pourraient pas fonctionner cet été car le personnel déjà en sous effectif devra prendre des vacances.
L’EINAP avait arrêté le travail le 22 juin et insisté dans un communiqué sur la nécessité d’éviter le licenciement des contractuels. Cela créerait encore un plus grand problème pour un système de santé déjà diminué. Il avait aussi dénoncé le fait qu’une partie d’entre eux n’avait pas été payé depuis neuf mois.
Communiqué de l’EINAP :
Le contrôle préventif des dépenses de la Cour des Comptes a siégé le12/12/2017 avec à l’ordre du jour : « les médecins contractuels ».
Après la publication de sa décision nous constatons que malgré les assurances du ministre de la Santé, cette décision est une condamnation de nos confrères contractuels qui soutiennent le Système National de Santé (ESU) en difficulté.
Ces confrères sont menacés de licenciement immédiat. Les administrations des hôpitaux ont déjà commencé à les avertir que leurs contrats seraient dénoncés. Ils risquent de plus de ne pas toucher leur salaire, beaucoup d’entre eux n’ont pas été payés depuis des mois.
Le gouvernement et le ministère de la Santé sont particulièrement responsables de cette situation car, ils se sont obstinés à ne rien faire, alors qu’ils connaissaient depuis six mois le contenu de cette décision.
Les médecins contractuels et le reste du personnel contractuel actuellement au service du Système de Santé National est indispensable et leur départ massif conduira le système à son effondrement.
http://kinisienergoipolites.blogspot.com/2018/06/blog-post_446.html
La publication des conclusions des décisions de la Cour des Comptes sur le personnel contractuel des hôpitaux, la semaine passée, conduit au renvoi de nos collègues.
Après cela le gouvernement dépose et vote un amendement mémorable qui concerne le personnel contractuel autre que médical.
Le personnel des services de propreté et de restauration commencent leur septième mois sans salaire.
Ces travailleurs viennent chaque jour au travail et ne sont pas payés depuis le 1/1/2018.
Ils travaillent 4 et 6 heures, sont payés 400 euros sur une base de 24 heures, maintiennent propre l’hôpital et apportent les repas aux malades.
C’est le grand succès de la politique de communication du ministre de la santé et du gouvernement d’avoir pris une revendication juste : « les entreprises hors des hôpitaux » pour en faire , via les réseaux de communication, un chiffon de papier en s’ appuyant sur « les colères ».
En fait il met en œuvre une politique toute autre que de chasser les entreprises...
Nous, nous disons : « les entreprises hors des hôpitaux » et nous le voulons.
La seule chose sûre est que l’amendement n’assure ni le paiement des salaires dus, ni le maintien au travail de ceux qui y travaillent aujourd’hui, ni de l’ensemble des travailleurs puisque nous ne savons pas combien de postes seront annoncés.
Nous demandons la transformation des contrats du personnel contractuel en CDI, l’augmentation des postes « fixes, définis et adaptés » pour couvrir les besoins de l’hôpital et l’occupation de ces postes par du personnel permanent.
Nous participons avec ces appels à la grève de 24 h et à la mobilisation à laquelle a appelé la Fédération Panhellénique des Travailleurs des Hôpitaux Publics (POEDIN) le mardi 3 juillet à 11 h 30 devant le ministère de la Santé. L’association des travailleurs affrétera un bus pour le déplacement à Athènes.
Aucun licenciement !
- transformation des contrats précaires en CDI
- paiement des salaires dus maintenant
- travail permanent et stable pour tous
- augmentation des dépenses de santé et du budget des hôpitaux
- augmentation des postes définis et occupation par du personnel permanent
La santé n’est pas une marchandise mais un bien public ! (C..A. de l’association des travailleurs de l’hôpital et du centre de Santé d’Arta)
http://kinisienergoipolites.blogspot.com/2018/07/400-7.html
traduction du grec : Palili